Nos frères
Les aimer
avec leurs rigoles de sueur
avec leur peur au ventre
avec leurs manques
Les aimer
enfermés derrière les barreaux
de leur prison
essayant ou non
d’en abattre les murs
Les aimer
tels qu’ils sont
sans retouches
avec leurs blessures
qui suppurent
Les aimer
en ce qu’ils ont de bon
de beau en eux
pour qu’ils ne soient
plus jamais rejetés
dans le froid extérieur
pour qu’ils aient surtout
la liberté d’être
pour qu'ils soient
vraiment nos frères.